RSSI : Survivre dans la jungle numérique - Quand la nature inspire la cybersécurité
Lors des GS Days à Paris, Sébastien Heitzmann nous a offert une conférence originale et percutante sur le rôle du RSSI (Responsable de la Sécurité des Systèmes d'Information). Avec un titre évocateur - "RSSI : survivre dans la jungle numérique, stratégies inspirées de la nature pour jouer pleinement son rôle dans le cyberespace" - il nous a embarqués dans une expédition où cybersécurité et biologie se rencontrent pour livrer des enseignements aussi surprenants qu'utiles.
Retour sur notre participation aux GS Days
Les GS Days, c'était l'occasion de plonger dans le quotidien des RSSI et de mieux comprendre leur univers. La cybersécurité est partout, parfois perçue comme pesante, mais indispensable. Le métier évolue sans cesse et il est clair qu'ils ont besoin d'un vrai soutien pour suivre le rythme. On l'a bien vu : leur boulot, c'est une jungle ! En tant qu'éditeur, on veut leur simplifier la vie avec des solutions pratiques et efficaces, histoire qu'ils aient moins à jongler avec les galères techniques.
Le repas était un moment d'échanges intéressants, un moment convivial notamment avec Marc Brami, qui, pour sa dernière participation (il est maintenant retraité !), n'a pas manqué de partager quelques anecdotes !
Nous avons suivi plusieurs conférences marquantes lors des GS Days. La journée a débuté avec une présentation de 17Cyber et SenCy-Crise par Jérôme Notin, avant d’enchaîner avec une table ronde animée par Haude Costa, réunissant des experts comme Mylène Jarossay et Claire Baudiment, et plus encore.
Après ces échanges passionnants, une question nous a frappés : Comment un RSSI peut-il réellement survivre dans la jungle numérique ? C'est à ce moment-là que Sébastien Heitzmann, gérant de Kiwi Backup, a pris la parole pour nous plonger dans l'histoire de Georges, un RSSI fraîchement débarqué en entreprise.
Georges, le RSSI projeté dans la jungle de l'entreprise
Tout commence avec une anecdote : Georges (alias Lucas ?), ancien réalisateur pour National Geographic, devient RSSI dans une entreprise. Fraîchement nommé, il assiste à sa première réunion du COMEX et découvre une faune bien particulière : des dirigeants pas toujours sensibilisés à la sécurité, des utilisateurs qui la considèrent comme une contrainte, et un SI aussi exposé qu'une proie sans défense.
Georges entreprend alors une cartographie des actifs, une analyse des vulnérabilités et la mise en place d’une surveillance continue. Il réalise rapidement que la vigilance n’est pas partagée par tous : mots de passe faibles, sessions non verrouillées et manque de formation des collaborateurs. La réalité du terrain est parfois cruelle, et il comprend qu’il va devoir user de stratégies animales pour s'imposer, convaincre et surtout, protéger son environnement.
Survivre en tant que RSSI : les leçons de la nature
1. Poisson-globe et effet de meute : s'imposer par la taille et la cohésion
Comme un poisson-globe qui se gonfle pour impressionner ses prédateurs, le RSSI doit se rendre visible et incontournable. Il ne peut pas travailler seul : pour peser dans les décisions stratégiques, il doit s’appuyer sur un collectif. La collaboration entre équipes IT, métier et direction est essentielle pour réduire la surface d’attaque et mettre en place une cybersécurité forte.
2. Suricate : la vigilance collective
Les suricates ne survivent que grâce à une surveillance permanente de leur environnement. Dans le monde numérique, la détection précoce des cyberattaques passe par une veille sécuritaire et une répartition claire des rôles entre acteurs de l'entreprise. Sensibiliser les collaborateurs et les former à détecter les signaux faibles (hameçonnage, comportements suspects) est une étape cruciale.
3. Épines et piquants : faire respecter les règles
Comme certaines plantes ou animaux utilisent des épines pour dissuader les prédateurs, le RSSI doit imposer des règles strictes en matière de cybersécurité. Il doit s'assurer que les bonnes pratiques sont respectées : mots de passe robustes, mise à jour des systèmes, restriction des accès. L’objectif est de créer une infrastructure défensive suffisamment dissuasive pour limiter les vulnérabilités.
4. Thanatose : la feinte pour mieux anticiper
Dans la nature, certains animaux font semblant d’être morts pour échapper à un prédateur. En cybersécurité, cette technique peut être transposée aux honeypots – de fausses bases de données ou infrastructures conçues pour piéger et observer les cybercriminels. Le RSSI peut ainsi identifier les techniques d’attaque et mieux anticiper les futures menaces.
5. Autotomie : sacrifier pour mieux se régénérer
Comme un lézard qui abandonne sa queue pour s’échapper, un RSSI doit parfois accepter de couper un système compromis pour préserver le reste du SI. L’autotomie appliquée à la cybersécurité implique aussi la segmentation du réseau, la limitation des privilèges et la mise en place de mécanismes de résilience pour permettre une récupération rapide après une attaque.
6. Camouflage et mimétisme : l’art de l’invisibilité
Le caméléon change de couleur pour éviter d’être repéré. De même, le RSSI doit rendre les infrastructures critiques moins visibles : masquer des ports ouverts, limiter les réponses aux scans réseau ou encore utiliser des honeypots pour détourner les attaques. Il doit aussi savoir adapter son discours et sa posture pour sensibiliser efficacement les équipes et gagner leur adhésion.
7. Combat ou fuite : gérer les crises avec stratégie
Face à une menace imminente, certains animaux choisissent de se battre, d’autres préfèrent fuir. Le RSSI doit également adopter une stratégie adaptée en fonction des risques : renforcer immédiatement la défense contre une attaque en cours, ou isoler temporairement une partie du système pour limiter les dégâts. La mise en place d’un plan de réponse aux incidents est essentielle pour gérer ces situations critiques efficacement.
8. Organisation sociale : la force du collectif
Comme les fourmis, les abeilles ou les loups, la cybersécurité repose sur une organisation collective bien définie. Le RSSI doit structurer ses équipes avec des rôles clairs, instaurer une communication efficace et encourager la spécialisation des compétences. Travailler en meute permet d’anticiper les menaces et d’améliorer la réactivité face aux cyberattaques.
Comme l'a dit Sébastien Heitzmann : "Dans la jungle numérique, ce ne sont pas les plus forts qui survivent, mais les plus adaptables." Une leçon qui vaut autant pour la cybersécurité que pour la vie en général.
Si après tout ça, vous vous sentez encore comme un petit suricate perdu face aux cybermenaces, pas de panique ! On est là pour vous aider. Venez discuter avec nous et trouvons ensemble comment sécuriser votre environnement.